Dans l’amour, s’engager veut dire prendre des risques de tout son être.

Eva Pierrakos

Article - Libérer l’amour

J’aime l’image originelle du mot “liberté”.

Dans l’univers du monde végétal, elle évoque, la fibre qui conduit la remontée de la sève au printemps. Cette sève élaborée dans la profondeur des racines, telle une lymphe de promesses de vie, remonte le long de cette fibre pour nourrir la poussée de nouveaux bourgeons.
Elle a pour nom “liber”.

Une telle métaphore de la liberté propose que, des potentialités innées, la sève de la vie, de l’amour (telles l’empathie, la sympathie ou les affinités), la sève de tous nos élans remonte jusqu’à notre perception pour animer notre action dans le monde. Jusqu’à fleurir dans nos relations.

Être libre, vivre libre, se sentir libre de créer des relations saines et vivantes se nourrit de notre abandon à la sagesse profonde des racines de notre intelligence affective. Ainsi, être libre c’est faire Un avec le flux de ce message des origines. Le « mouvement-amour » est alors l’expression la plus intégrée de notre intelligence humaine et de notre liberté.

Pour grandir en humanité nous avons besoin de cette sève. Elle nous vient des autres et par les autres. Ils en sont le terreau. Nous avons aussi besoin d’être sève pour l’autre. Fleurir, fructifier dans un univers de relations profondes et significatives en tissant des liens vivants sont mes valeurs. Des liens qui se nourrissent du flux de la sève de l’amour, dans les bourgeons des sentiments, les fleurs des étreintes et les fruits du partage dans tous les domaines d’une existence. Il peut en être ainsi, que nous soyons parents, amis, voisins, partenaires. Que nous soyons semblables ou différents.

Cependant, pour s’accomplir dans la liberté, l’amour ne se limite pas à la manifestation des affinités qui nous poussent à suivre nos élans passionnés ou les appels d’un cœur ébloui ou pris par ses attachements. Il ne se limite pas non plus aux appels du sexe. Il répond à une nécessité de l’être. Je décrirais l’amour comme une force capable de transformer notre conscience au-delà de notre désir, de notre vouloir.

Enfin, la vision qui anime ma compréhension de la dimension infiniment complexe de l’amour ne saurait être complète s’il y manquait celle de l’engagement, du don radical de soi. Dans son ensemble de conférences, intitulées « L’Union Créatrice » Eva Pierrakos définissait l’engagement comme la capacité de prendre des risques avec tout notre être. Rolando Toro Araneda nous dit que notre essence profonde est faite de plénitude et de grandeur. Notre existence n’est peut-être qu’une suite d’opportunités qui, sous des aspects différents, sont autant d’invitations à nous engager en prenant  le risque de notre propre révélation. Celle de notre grandeur humaine et de notre plénitude de vivre. Dans ce même sens, notre liberté est radicale dans le sens où des racines aux fruits, le flux de la force vitale n’est par rien entravé. Surtout pas par la peur de s’engager, de se donner totalement, sans souci d’un retour.

Prochaines activités

Mai 03

Music Semantics in Biodanza

3 mai à 19:30
5 mai à 17:30
Mai 24

Antécédents Mythiques & Philosophiques

24 mai à 20:00
26 mai à 17:30
Mai 31

La Sagesse Source de la Vivencia

31 mai à 18:00
2 juin à 19:00

Partages récents

Catégories

Dans cette vision, l’amour acquiert la dimension de “besoin vital”, fondement de toute croissance des potentialités d’un être humain, c’est à dire de tout être prenant le risque du plein déploiement de son humanité.

J’évoquerai pour illustrer cela un texte qui m’a été offert par une amie – qui l’a elle-même reçue d’autres. Je ne saurais en retrouver les sources exactes, hormis le nom de son auteur, Jose Luiz Azevedo :

« Lorsqu’une personne réapprend à marcher avec confiance, à se connecter à son semblable ; Lorsqu’elle réapprend à aller à la rencontre de l’autre, à ouvrir les bras, à caresser, à se redresser dans le monde, de toute son intégrité, son intensité et sa confiance.
Lorsqu’elle exprime librement ses élans affectifs, ses émotions, ses sentiments. Lorsqu’elle sait mettre ses limites.
Lorsqu’elle réapprend à rêver, à se projeter et à œuvrer en conséquence, cette personne retrouve une génétique qui s’était égarée  dans le vagin stérile de la civilisation. Elle renoue avec une sensibilité et une qualité d’être dévalorisées par la culture et les religions.
Et lorsqu’une personne accomplit cela, ce sont nos existences à tous qui s’en trouvent réhabilitées. »

Prochaines activités

Mai 03

Music Semantics in Biodanza

3 mai à 19:30
5 mai à 17:30
Mai 24

Antécédents Mythiques & Philosophiques

24 mai à 20:00
26 mai à 17:30
Mai 31

La Sagesse Source de la Vivencia

31 mai à 18:00
2 juin à 19:00

Partages récents

Catégories