Je flotte au-dessus des cimes timides.
J’adoucis l’impatience de la terre assoiffée.
Lentement, j’attire l’eau bienfaisante qui glissera,
Faite pluie de caresses
Dans les crevasses asséchées par l’ardeur de l’été.
Je suis le messager d’un ciel silencieux,
La scène où dansent des dieux improbables,
Le complice du secret des amants,
Des serments murmurés aux toisons encore vierges,
Des poèmes offerts aux feuillages tremblants.
De mes voiles légers,
Sur les tapis de mousse,
Sous une moiteur de soie,
Je recouvre ce que nul ne peut voir.
Je suis le nuage d’un rêve.
Nuage d’un rêve.
D’un rêve…